L'éducation, investir dans le capital humain
Lutter contre le décrochage scolaire , un phénomène qui grandit et qui inquiète
Dans notre pays, le taux de décrochage scolaire se situe en dessous de la moyenne européenne et a atteint 6,7% en 2021. Cependant, nous remarquons que le pourcentage de jeunes en interruptions prématurées de scolarité en Flandre (5,3%) est plus faible que dans les autres régions. En effet, le taux de décrochage scolaire est de 8,3% en Wallonie et de 9,1% à Bruxelles.
Il est primordial de mêler les acteurs externes du système scolaire comme les associations sportives ou culturelles dans la lutte contre l’abandon scolaire. En effet, étant moi-même ancien entraîneur de football , j’ai pu constater tout le soutien que l’on pouvait apporter aux jeunes qui se trouvaient dans une situation de décrochage.
C’est pourquoi, avec l’équipe de DéFI en Fédération Wallonie-Bruxelles, nous avons proposé de créer un projet d’inclusion via un partenariat entre le monde sportif et les écoles. Pour ce faire, nous avons été à la rencontre des fondateurs de l’Agence Education par le sport en France et plus précisément, nous avons été sur place à Roubaix pour découvrir les activités de cette agence auprès des jeunes. J’en suis convaincu, un cadre de coordination entre les acteurs scolaires et les clubs sportifs constitue un soutien efficace aux jeunes quelle que soit l’étape du processus de décrochage.
Adopter un contrat pour les jeunes enseignants
A côté de cela, nous devons également régler en urgence le problème de la pénurie des enseignants.
1 enseignant sur 5 quitte prématurément l’enseignement. Après de nombreuses rencontres avec une série d’acteurs (syndicats, directions d’écoles, enseignants, associations des parents), nous avons proposé l’adoption d’un véritable contrat pour les jeunes enseignants avec 6 mesures pour lutter contrer ce phénomène de la pénurie et valoriser le secteur. Il faut soutenir les jeunes enseignants dès les premières étapes de leurs parcours.
Valoriser le qualifiant, une filière d'avenir
La filière du qualifiant comporte de nombreux élèves talentueux, mais elle souffre d’une image négative, d’une baisse de sa fréquentation, d’un taux d’échec important malgré des dépenses au-dessus de la moyenne par rapport aux autres pays européens et d’un décrochage plus prégnant que dans d’autres secteurs. Sur 11 300 élèves qui sortent chaque année de l’enseignement sans diplôme, 80 % sont issus des filières du qualifiant.
Pour moi et mon groupe en Fédération Wallonie-Bruxelles, la situation n’est plus tenable. Il faut réagir et notamment sur base de l’état des lieux réalisé par l’ASBL « Agir pour l’enseignenement ».
Après une série de rencontres et d’un colloque sur la question, un texte de résolution qui s’articule autour de sept solutions a été déposé par notre équipe en Fédération Wallonie-Bruxelles. Nous poposons par exemple de BOOSTER l’alternance. Il faut plus de pratique, plus d’immersion. Nous insistons également sur la nécessité d’adopter rapidement un véritable pacte du « qualifiant » avec tous les gouvernements francophones. Enfin , et à titre personnel , j’ai à cœur de revaloriser cette filière pour en faire une filière de premier choix et plus une filière de relégation. Je suis convaincu qu’il y a un rendez-vous à ne pas manquer pour les prochaines années. Et ce rendez-vous, cette véritable opportunité c’est l’enseignement qualifiant, c’est un enseignement moderne et qui débouche vers des métiers d’avenir !